Breizh info : Nantes Alliance VITA lance une campagne nationale de prévention de l’IVG

alliance_vita

Nantes. Alliance VITA lance une campagne nationale de prévention de l’IVG

02/12/2016 – 08H45 Nantes (Breizh-info.com) – Mardi 29 novembre 2016, Alliance VITA a lancé, dans 70 villes de France (et notamment à Rennes, Brest et à Nantes) une campagne nationale de prévention de l’IVG réalisée par des femmes, à destination des hommes.  Derrière la question « Prêt à l’inattendu ? » 600 femmes, volontaires d’Alliance VITA, ont réalisé une double démarche d’enquête et de diffusion dans les rues à la rencontre d’hommes majeurs.

L’objectif souhaité par l’association était de recueillir l’avis des hommes sur leur perception de la sexualité, de la procréation, de la contraception et de la paternité, puis ensuite leur offrir, dans une boîte surprise, un dépliant informatif leur proposant de « lever les malentendus ».

Surpris, beaucoup d’entre eux se sont prêtés au jeu. « Je n’avais jamais été consulté à ce sujet » nous explique Eric, qui regrette « que l’Etat ne fasse rien pour protéger les enfants à naître et permettre à la démographie de se relancer, sans passer par l’immigration ». « Je ne suis pas contre l’avortement, je trouve qu’il est normal de pouvoir avorter, en cas de viol, en cas d’impossibilité à élever l’enfant, et pour plusieurs autres raisons. Je suis par contre totalement opposé aux grandes campagnes menées par le gouvernement qui sont presque de l’incitation à l’IVG »

Pour Alliance VITA « les hommes sont souvent en première ligne dans la prescription de l’avortement, alors qu’ils ont une grande méconnaissance de sa réalité ; en raison, notamment, d’un manque d’informations sur le paradoxe contraceptif français, ainsi que sur l’ambivalence du désir de grossesse et d’enfants.».

Une responsable jointe par téléphone nous fait également par de deux témoignages l’ayant particulièrement touché : celui de cet homme à qui sa compagne a caché un avortement qu’elle a fait sans le consulter, alors qu’il aurait aimé qu’ils en parlent ensemble. Et celui d’un autre, qui n’arrive plus à retrouver, de la même manière, la confiance qu’il avait en sa campagne depuis que, là encore, elle lui a caché cet avortement et ne lui a pas laissé le choix.

89% des Français1  reconnaissent que l’IVG « laisse des traces psychologiques difficile à vivre pour les femmes ».

alliance_vita_2

Il est temps que les hommes « jouent pleinement leur rôle dans la prévention de l’IVG, un acte subi par les femmes, mais dans lequel l’avis de beaucoup d’hommes est déterminant. C’est particulièrement vrai quand ils croient pouvoir exiger l’avortement à la suite d’un accident de contraception, parce qu’ils pensaient que l’usage d’un contraceptif garantirait contre toute grossesse inattendue.» expliquent les responsables de l’association présidée par Tugdual Derville.

Cette campagne intervient alors que la gauche a voté, jeudi 1er décembre, le délit d’entrave à l’IVG, nouvelle attaque contre la liberté d’expression en France puisque sont notamment visés certains sites Internet qui vantent les mérites d’alternatives à l’avortement.

« Les intimidations gouvernementales ne feront pas renoncer l’association, à ce travail ni, par ailleurs, à la diffusion, dans toute la France, de son guide des aides aux femmes enceintes, diffusion abandonnée depuis la loi Aubry de 2001. À l’heure où le sujet de l’avortement est traité de plus en plus de façon virtuelle, que ce soit par le gouvernement ou par les finalistes de la primaire de la droite et du centre, les dizaines de milliers de témoignages recueillis depuis 20 ans par les écoutantes d’Alliance VITA incitent à revenir à la réalité : la plupart des Français2, et surtout des Françaises, souhaitent que la société les aide à éviter l’IVG.» explique Alliance VITA, qui pourrait rapidement se retrouver dans le collimateur des autorités

Laisser un commentaire